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« Soigner le stress: une approche centrée sur la promotion du bien-être » : résumé

 

« Soigner le stress: une approche centrée sur la promotion du bien-être »

Orateur invité: Professeur Isidore Pelc (psychiatre)

Discutants: Professeur Henri Boon (psychiatre), Manuel Dupuis (psychologue)

 

La petite salle du Royal Léopold Club est pleine ce jeudi 22 mars à 20H. En effet, le Docteur Pelc, vient nous présenter son approche de la gestion du stress qu’il fonde sur la promotion du bien-être.

Manuel Dupuis, psychologue fondateur de Psycho-Stress, et ensuite Henri Boon (éminent psychiatre retraité) , inaugurent la conférence et présentent ensuite tour à tour l’orateur du jour. Mais est-il encore à présenter ? Après une longue carrière, il aura pour ainsi dire tout fait,…enfin presque, puisqu’il continue à apporter sa contribution à l’aide aux personnes en souffrance psychique, notamment avec son dernier livre « A l’école du bien-être/Eduquer pour vivre ensemble », I.PELC ; Ed.MARQUE Belge/Psymedic, Bruxelles, 2016).

Dans cette proposition originale, il rappelle les multiples ressources psychiques dont dispose toute personne, en particulier devant des situations existentielles difficiles, comme le stress.

Toutefois, pour qu’elles soient aisément opérationnelles, il faut les avoir stimulées et utilisées.  Ce qui a été employé, se développe et se renforce ; ce qui ne l’est pas a tendance à s’affaiblir et disparaître. C’est pourquoi, certains ont conscience d’avoir de larges possibilités de réagir, d’autres beaucoup moins.

Si certaines dispositions génétiques y contribuent, c’est l’apprentissage d’abord, l’usage ensuite de ces mécanismes d’adaptation, potentiellement présents, donc in fine l’éducation qui en facilite le recours.  Si ce n’est pas le cas, il reste au thérapeute le rôle de faire découvrir à la personne en difficulté ce qu’il possède déjà en lui et à apprendre à l’utiliser adéquatement.

Aujourd’hui, les neurosciences confirment largement que le cerveau, dans son développement, est conçu pour la survie et le bien-être de chaque personne, et non le mal-être (comme l’hyperstress auquel nous confronte la société). Les chercheurs (il cite Damasio) ont bien identifié les circuits cérébraux qui sont activés lorsque des stimulations positives leur sont envoyés. C’est le cas lorsqu’on passe agréablement une soirée, entouré d’amis, lorsqu’on assiste à un beau spectacle et qu’on l’apprécie, ou encore qu’on fait du bien à autrui et qu’on noue avec d’autres des liens d’amitié ou d’amour. Aussi, soigner le stress, avec son cortège de souffrances, d’anxiété inhibante, d’humeur ombrageuse, de tiraillements avec les autres, c’est avant tout stimuler toutes des possibilités d’expérience de bien-être. Dans cette perspective, le Professeur Pelc développe une vision positive de la personne en souffrance, en ayant recours à des moyens diversifiés.

A cet égard, il rappelle, en tant que psychiatre, toutes les améliorations dont ont pu bénéficier les malades mentaux atteints de troubles psychiatriques sévères, par la mise à disposition des médicaments psychotropes. Cette évolution a permis de sortir les malades mentaux des Hopitaux-Asiles : les neuroleptiques ont permis la socialisation des patients psychotiques, les anti-dépresseurs de remettre en route le fonctionnement de certains neurotransmetteurs tels que la sérotonine, les anxiolytiques de calmer l’agitation, les craintes, les paniques sans devoir les endormir.

Toutefois, à côté des médicaments, d’autres outils thérapeutiques sont utiles afin de stimuler les circuits du bien-être.

Ainsi, les techniques de modifications de conscience (telles que la sophrologie, , la méditation, l’hypnose, la pleine conscience,…), par le retour positif sur soi et le détachement des contraintes extérieures sont particulèrement contributives. Elles aussi, activent les circuits du bien-être et libèrent sérotonine, dopamine et endorphines. Il en va de même pour les activités physiques et la pratique du sport.

Enfin, on arrive à des résultats similaires si l’on s’entretient avec la personne en souffrance de façon positive et humaine : on valorise les expériences positives, on lui apprend à accueillir ce qui est moins agréable, et en faire quelque chose…On fait preuve d’empathie et de respect, de compréhension, on l’encourage à nouer des relations authentiques, constructives et de confiance avec les autres, à travers la vie de famille, le travail, les loisirs. En ceci, on sera attentif, comme thérapeute, à aider la personne en souffrance à choisir les méthodes qui lui paraissent les plus appropriées. Ainsi, cette personne pourra ultérieurement appliquer tout ceci, tout seul s’en faire de nouvelles lignes de conduite, voire une autre philosophie de vie, avec plus de Bien-être.

Vous trouverez la conférence sur youtube: Partie 1Partie 2Partie 3

 

Le Professeur Isidore Pelc, psychiatre

 

Professeur Henri Boon, psychiatre

 

Manuel Dupuis psychologue et coordinateur

 

 

 

 

 

 

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